5 faits simples sur la chiot qui mordille tout le temps Décrite

Pourquoi ne pas éduquer son chien via les méthodes coercitives ?

Selon la définition, la coercition est présentée comme l’action de contraindre. En clair, lorsque l’on parle de méthode coercitive, on parle donc d’une méthode basée sur le fait de contraindre son chien à obéir. Laissez-moi vous donner mon point de

Comment chiot qui mordille ?
Vous pouvez reconnaitre un éducateur canin qui pratique les méthodes coercitives à travers son discours et son matériel.

Son discours sera basé sur une relation inter-spécifique « dominant/dominé ». Il parlera principalement de chef de meute, de soumission de l’animal, de toute puissance du maître, etc.

Concernant le matériel, il utilisera des colliers étrangleurs (que l’on appelle aussi les colliers-chaînettes) pour travailler la marche au pied, des colliers électriques pour travailler le rappel, etc.

Alors bien entendu, je vous présente là un énorme stéréotype de l’éducateur canin aux méthodes traditionnelles, mais en gros, on va pas se mentir et prendre des pincettes : c’est plutôt représentatif de la réalité.


La contrainte plutôt que la coopération
Nombre de personnes pratiquants encore des méthodes dites « traditionnelles », justifient leurs actes par la grande efficacité de ces méthodes. Et effectivement, l’apprentissage par la contrainte et la menace fonctionne en général très rapidement et efficacement… Mais à quel prix ?

Laissez-moi vous donner un exemple tout bête, qui, je l’espère, vous permettra de comprendre mon propos :

Depuis toujours on vous explique qu’il faut regarder à gauche puis à droite avant de traverser une route. Vous le savez, vous le faites parfois, et d’autres fois vous êtes un peu tête en l’air et vous oubliez de regarder correctement à gauche puis à droite avant de traverser. Jusqu’au jour où vous manquez de vous faire écraser, et vous avez eu la peur de votre vie.

Alors, « l’avantage » c’est que vous ferez désormais toujours très attention et que vous regarderez à gauche puis à droite systématiquement. En revanche, une boule se formera toujours au creux de votre ventre à chaque fois que vous devrez traverser une route, et ce jusqu’à la fin de vos jours.

Alors certes, c’est un peu cliché, mais vous voyez l’idée ? Effectivement la méthode brutale basée sur une punition physique immédiate, une menace ou n’importe quelle autre contrainte fonctionne, mais elle laisse des traces et ne participe pas au bon équilibre de chien qui bave et ne mange pas .

En clair, ma pensée tient en une phrase : je préfère un chien qui écoute par coopération plutôt que par contrainte ou peur de son maître.


Un point sur les outils dits « coercitifs » (colliers étrangleurs et colliers électriques) :
Souvent on parle des colliers étrangleurs comme des « colliers d’éducation » (histoire de faire plus joli certainement) mais en réalité ces colliers sont tout sauf éducatifs, ils sont purement et simplement punitifs ! Et oui, ils permettent de punir immédiatement un acte nous souhaité par le maître.

Et d’ailleurs, ils ont été à la base inventé et créé pour cela : punir le chien qui agit mal. Néanmoins, je pense que leur commercialisation en magasin « tout public » fut une énorme erreur car tous les maîtres « novices » se les sont appropriés et usent et abusent de cet outil qui, mal utilisé, peut réellement causer de gros dégâts chez l’animal.

Vous l’aurez compris, je ne suis pas complètement CONTRE les colliers étrangleurs. Certes, je ne les utilise pas au quotidien que ce soit avec mon chien ou avec les chiens que j’éduque. Néanmoins, je considère que pour des cas très difficiles, des chiens de travail (chien policier, chien militaire, chien de chasse, etc.) qui disjonctent par exemple, il est nécessaire de recadrer pour la sécurité de tous !


Dans ce cas, la méthode dite « positive » (qui a ses limites également) pourra aider à rééquilibrer l’animal mais une méthode plus stricte et plus ferme sera nécessaire pour, rapidement, éviter un accident.

Mais nous nous écartons de notre sujet : l’éducation du chien (de famille) via des méthodes coercitives ! En clair, à mon sens, les particuliers n’ont absolument pas besoin d’utiliser des colliers coercitifs car ils peuvent vraiment blesser l’animal s’ils sont mal utilisés. Seuls des professionnels qui font de la rééducation de chiens « difficiles » devraient pouvoir s’en procurer et les utiliser.

Par ailleurs, je tiens aussi à faire un point sur tous les autres outils à disposition : collier plat, harnais, laisse, clicker, etc. Tous les outils peuvent blesser un animal s’ils sont mal utilisés. On peut adopter des méthodes coercitives sans forcément utiliser de « vrais outils » coercitifs, ce n’est pas qu’une question de matériel, c’est aussi une question de technique et d’attitude.

Qui n’a jamais vu un maître fouetter son chien avec une laisse ? Qui n’a jamais vu un chien devenu complètement obèse à cause d’un gavage à la friandise trop important et disproportionné ? Qui n’a jamais vu un chien avec un collier plat beaucoup trop serré ?

En clair, ce n’est pas l’outil qui fait la méthode ! Que vous utilisiez n’importe quel outil, le plus important est de l’utiliser en respectant votre animal, en étant cohérent et bienveillant, avec une ambition de réussite et de coopération mutuelle ! Et pour cela, il faut bien entendu comprendre comment le chien fonctionne et surtout apprendre à le lire !


Comprendre le fonctionnement du chien :
Utiliser une méthode coercitive semble un peu « facile », c’est à dire que si le chien n’accepte pas, on ne lui laisse pas le choix en quelque sorte. Et alors qu’est-ce qu’on apprend au chien à ce moment là ? Rien ! On ne lui apprend rien puisqu’on l’oblige à agir de telle ou telle manière. La seule chose que retient le chien à ce moment là c’est que s’il n’écoute pas, il souffre !

Et, comme vous l’avez sûrement déjà observé, les chiens sont des animaux opportunistes, qui vont vers ce qui est agréable pour eux et qui évitent donc ce qui leur procure des sensations désagréables. Face à des méthodes coercitives, le chien n’obéit pas vraiment à son maître, il évite plutôt la punition. En effet pour éviter de souffrir, il finit par se résigner en quelque sorte.

Mais à quel prix alors ? Parce qu’il faut bien savoir que si un chien n’obéit pas, c’est toujours pour une raison particulière (environnement non adapté, mauvais timing, trop plein d’énergie, mauvaise relation avec le maître, etc.).

Il suffit de se poser la question suivante : « Pourquoi mon chien ne m’obéit pas, qu’est ce que je dois modifier dans mon attitude, dans l’environnement que je lui propose ou encore dans ma technique pour qu’il m’écoute ? » !

Mais malheureusement, les méthodes coercitives ne laissent aucune place à la réflexion et la compréhension de l’animal.

Par ailleurs, les outils coercitifs ne permettent pas de résoudre les problèmes en profondeur, c’est un peu comme mettre un pansement sur une jambe de bois. On va venir supprimer un mauvais comportement sans réellement chercher à comprendre d’où vient la naissance de ce mauvais comportement. On ne cherche pas du tout dans ce cas là à respecter le chien et trouver la cause de son mal être qui engendre ce comportement indésirable.



Les répercutions chez le chien :
Sachez que des études ont prouvé que l’utilisation des colliers coercitifs (colliers électriques, étrangleurs, à pics, etc.) rendait l’apprentissage stressant et surtout douloureux pour le chien. Et vous n’êtes pas sans savoir qu’un être peut avoir des réactions pouvant être parfois extrêmes sous « l’emprise » du stress et de la peur.

Par ailleurs, une loi du Code Rural (l’article R 214-6 pour être très précise) stipule que : « L’exercice des activités d’éducation, de dressage (…) dans des conditions et avec des méthodes ou accessoires pouvant occasionner des blessures, des souffrances, du stress ou de la peur est interdit. » C’est plutôt clair non ? Il est même dit dans cette loi qu’il est important de prendre en compte l’âge, la volonté d’agir et le niveau d’apprentissage de chien pour agir en conséquence.

Lorsque je lis cette loi, je me demande même si l’utilisation des colliers électriques ne serait-elle pas illégale ? Notamment au vu des résultats des nombreuses études démontrant l’impact néfaste des colliers coercitifs sur la santé et le bien être des chiens.


Pour résumer :
A mon sens, les méthodes éducatives doivent être adaptées à chaque chien. Il n’y a pas de méthode unique selon moi, on ne peut pas se dire que la méthode utilisée sur un chien fonctionnera sur tous les chiens.

En tant qu’éducatrice canin, je dirais que j’ai la même « base de travail », c’est à dire que mon processus de travail est, dans beaucoup de cas, le même : j’observe, je cherche à comprendre la naissance des éventuels problèmes, j’apprends ou réapprends au chien, je guide, je teste, je réajuste, j’aide le maître, je travaille sur la relation et l’attitude du maître, etc.

En clair, je prends le temps de comprendre l’animal pour ensuite adapter mon attitude et ma méthode à son caractère, sa sensibilité et ses capacités. En aucun cas je vais venir obliger et forcer le chien à adopter un comportement, je vais simplement lui faire comprendre que le comportement que je souhaite qu’il adopte lui apportera quelque chose de positif (que ce soit une friandise, une séance de jeu, un jouet ou tout simplement la possibilité de se détendre).

Par ailleurs, on ne va pas éduquer un chihuahua de la même manière qu’un chien-loup ou qu’un american staff par exemple, vous en conviendrez ? Il faut toujours respecter la nature de l’animal et ne pas considérer qu’une méthode unique conviendra et fonctionnera sur tous les chiens.

Eduquer son chien c’est bien, mais avez-vous aussi pensé à sa protection au quotidien ? Pour ça, je vous recommande vivement de vous pencher sur une assurance canine. Je vous conseille d’utiliser ce comparateur d’assurances pour chiens afin de trouver la meilleur offre.

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